Montage : différentes formes de pollution de l'eau

On distingue trois grandes catégories d’eaux usées : les eaux domestiques, les eaux industrielles, les eaux pluviales.

1. Les eaux domestiques : eaux ménagères et eaux-vannes

On estime qu’une personne pollue 150 à 200 litres d’eau par jour. Cette pollution est essentiellement organique.

Les eaux ménagères

Il s’agit des eaux de vaisselle, de lave-linge, d’hygiène… la pollution est constituée de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques type cheveux… mais aussi perturbateurs endocriniens.

On parle aussi d’eaux grises : elle ne sont pas « très » sales et peuvent être réutilisées, par exemple, pour évacuer les excréments dans les WC. C’est un moyen d’économiser de l’eau à la maison.

Les eaux-vannes

Les eaux-vannes sont les rejets de toilettes, chargées de matières organiques (en d’autres termes : pipi et caca). La pollution est principalement lié aux rejets organiques azotés (pour la partie « liquide ») aux germes fécaux (pour la partie « solide »).

Il existe maintenant des micro stations d’épuration qui permettent de traiter les eaux usées produites localement. Elles sont par exemple utiles sur les bateaux ou les camping-cars. Elles ne rendent pas les eaux-vannes immédiatement propre à la consommation pour autant !

2. Les eaux industrielles et agricoles

Elles sont évidemment très hétérogènes selon les industries. On y inclut également la pollution créée par l’agriculture.

Elles peuvent donc contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures… Mais aussi des matières organiques, azotées ou phosphorées.

Elles doivent être prétraitées en interne avant d’être rejetées dans les réseaux de collecte afin de ne pas perturber le fonctionnement des usines de dépollution. Elles peuvent aussi entraîner l’eutrophisation des milieux et le développement d’espèces quasi invasives comme les lentilles d’eau.

En vingt ans, la pollution industrielle a été réduite de moitié. Ce sont actuellement les PME ( garages, pressing, entreprises de peintures …) qui produisent plus de 90% de la pollution de l’eau par déchets toxiques.

3. Les eaux pluviales

Il peut paraître paradoxal d’inclure les eaux de pluie dans une liste d’eaux polluées.

Si les eaux de pluie sont assez pures lorsqu’elles sont à l’état gazeux, elles se charge d’impuretés à trois étapes.

Une première fois au contact de l’air et des fumées industrielles, et une seconde fois en ruisselant sur les toits, murs et surtout les chaussées des villes où elle peut récolter huiles de vidange, carburants, résidus de pneus, métaux lourds, amiante, plomb… et autres polluants non biodégradables.

Enfin, lorsque les eaux pluviales sont mélangées aux eaux domestiques dans les gouttières et conduites, elles peuvent se polluer une troisième fois.

Malgré tout, elles font parties des eaux grises : faiblement polluées, elles peuvent être utilisées dans les WC pour évacuer des excréments, nettoyer une cour ou une voiture par exemple, ou simplement arroser les plantes. Pour ces raisons, récupérer l’eau de pluie a un sens.

L’eau de pluie peut aussi être rendue potable par filtration, avec un filtre à gravité de marque Berkey par exemple.

Les différentes facettes de la pollution aquatique

Dans cette classification, nous n’avons pas évoqué les rejets directs ou indirects d’ordures dans l’eau (les tristement célèbres sacs en plastiques, canettes…) et les rejets d’encombrants dans les rivières, ni les rejets d’eau issue de centrale nucléaire et radioactifs.

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